Le cornichon vient de s’ajouter à la liste des aliments du quotidien qui se font rares dans nos rayons. En cause, la grave sécheresse en Inde, qui concentre 80% de la production. Alors, un industriel français a décidé de relocaliser dans l’Hexagone. Son usine du Loir-et-Cher tourne à plein régime. La première étape est de réceptionner et de trier les cornichons, « on récupère au plus gros, jusqu’à 15 ou 20 tonnes par jour », explique Martial Chauvière, le directeur du site.
« On reçoit tous les jours des réceptions qui viennent directement des champs. On doit les retrier par taille puisque dans chaque bocal, on a un gros cornichon ou un petit cornichon », précise-t-il. Ils sont ensuite lavés, puis partent dans un grand hangar pour être assaisonnés : « On a de la coriandre, on a des graines de moutarde jaune et noire qui vont venir rehausser le goût des cornichons. Parce qu’à l’origine, le cornichon a un goût qui ressemble un petit peu au concombre si vous ne l’assaisonnez pas. »
Les bocaux vides défilent sous de grosses machines qui les remplissent de cornichons, d’oignons et de vinaigre. « On doit, dans un premier temps, chauffer les bocaux et ensuite bien les refroidir pour bien garder le croquant. Dans le cornichon, c’est l’aspect croquant qui nous importe« , indique Martial Chauvière. On met ensuite le couvercle, les étiquettes et les bocaux sont prêts à partir dans nos magasins.