Avez-vous déjà entendu parler des bio-panneaux, ces panneaux solaires polyvalents, élaborés à base de micro-algues et presque entièrement biodégradables ? Retour sur ce concept prometteur.
Malgré leur énergie renouvelable bien plus verte, les panneaux solaires sont souvent critiqués. Aussi écologique soit-elle, toute alternative a ses partisans et ses détracteurs. Ce n’est pas un scoop : personne n’est parfait, et ça vaut aussi pour les objets. En attendant de faire mieux, à nous de choisir les options qui présentent le moins d’impact pour la planète.
Pour aller en ce sens, une startup mexicaine s’est lancée dans la fabrication de bio-panneaux végétaux à base d’algues, une alternative 2-en-1 aux panneaux solaires classiques.
Des panneaux solaires biodégradables à base d’algues capables de capturer du CO2
Emboîtant le pas aux sociétés allemandes Arup et Splitterwerk Architects qui s’étaient déjà lancées dans la fabrication de panneaux à micro-algues, Greenfluidics, jeune entreprise mexicaine, a de nouveau relevé le défi. Concevoir des panneaux solaires presque entièrement biodégradables, capables de produire de l’énergie mais aussi de capturer du dioxyde de carbone !
Ces bio-panneaux solaires 2-en-1 nouvelle génération pourraient ainsi générer jusqu’à 328 kWh/m2 par an, tout en réduisant les émissions de CO2 d’au moins 200 kg. Une technologie unique qui pourrait bien aider à réaliser de sérieuses économies d’énergie.
Des bio-panneaux végétaux 2-en-1
À l’inverse des panneaux photovoltaïques qui se “contentent” de produire de l’énergie, les bio-panneaux à base d’algues vont plus loin en capturant du CO2 en plus de fournir de l’électricité verte. C’est d’ailleurs l’un des rôles essentiels des micro-algues au sein de leur écosystème naturel.
Ce savant procédé de capture de CO2 est rendu possible par l’action des algues intégrées dans les panneaux. Celles-ci absorbent le dioxyde de carbone et créent de l’oxygène par photosynthèse. Les nano-fluides que contiennent également les bio-panneaux prennent ensuite le relais en absorbant le rayonnement solaire. La chaleur est alors transformée en électricité.
Bonus : ces bio-panneaux peuvent même s’installer en guise de fenêtres vertes !
Une technologie écologique, mais coûteuse
Si le concept novateur a déjà été testé et approuvé au Mexique, quelques interrogations subsistent quant à la longévité des panneaux, ses modalités d’entretien et la culture des algues à l’année. L’installation de tels bio-panneaux représente aussi un coût non négligeable, plus encore que la mise en place de panneaux solaires classiques.
Même si le coût semble justifié (ces panneaux ont certes deux actions au lieu d’une), on peut se demander si la technologie est économiquement viable pour s’implémenter à échelle mondiale. Selon les estimations, ce dispositif innovant pourrait aller jusqu’à multiplier par 10 le coût d’une façade BBC (Basse Consommation)… Mais notre planète a-t-elle un prix ?