Comment lutter contre la pourriture de la tomate ? Vous savez, cette maladie qu’on appelle aussi « cul noir » de la tomate…et qui porte bien son nom. En effet, elle touche le bas du fruit qui devient mou et tout noir. L’année dernière, mes tomates en ont été victimes. Alors, cette année, j’ai demandé à Marcel, mon grand-père et ancien maraîcher, comment prévenir et soigner la pourriture. Il m’a donné ses conseils et remèdes pour éviter la maladie du « cul noir ». Pas question que je perde encore tous mes fruits cette année ! Voici 4 astuces contre la pourriture de la tomate.
La pourriture des tomates, c’est quoi ?
La nécrose apicale est une maladie qui touche les tomates, les poivrons, la courge, la courgette, le concombre ou le piment. Ça forme une grosse tache noire sur le bas du fruit qui pourrit très rapidement. Si on laisse faire, on perd tout le fruit. Pire ! On perd toute la récolte, car ça peut aller très vite si on ne réagit pas. Rassurez-vous, ce n’est pas une maladie fongique comme l’oïdium ou le mildiou. Donc pas besoin de traitements chimiques. La cause vient de l’arrosage qui est irrégulier. Ça ne permet donc pas au calcium d’arriver au bout des tiges de manière constante. Les tomates ont donc une carence qui permet aux maladies de s’installer plus facilement. Mais, au final, comment traiter ce problème ?
1. Un arrosage régulier évite la pourriture apicale
On l’a vu, l’une des premières causes de la maladie du cul noir, c’est l’arrosage irrégulier. Trop d’eau, puis pas assez d’eau. Ce rythme ne permet pas au calcium de nourrir les fruits uniformément. L’astuce est donc d’assurer un arrosage parfait aux tomates. Et pour ça, on peut installer un goutte-à-goutte le long des pieds des plantes. C’est d’ailleurs une super bonne idée si vous cultivez les tomates en pot. Pourquoi ? Car la terre s’assèche plus vite en pot et les fruits souffrent de la soif plus rapidement. En pot ou en pleine terre, le sol doit toujours être légèrement humide sans être détrempé non plus.
2. Trop d’engrais favorise la pourriture
Pour avoir de belles grosses tomates, on a tendance à mettre de l’engrais en début de saison. Les engrais chimiques du commerce contiennent beaucoup d’azote. Le problème avec l’azote, c’est que ça booste les feuilles qui grandissent très vite, mais ça appauvrit les fruits…surtout en début de saison. En fait, on veut bien faire, mais c’est tout le contraire ! L’astuce est donc de ne pas abuser de l’engrais. Mais aussi d’utiliser un engrais vert qui contient moins d’azote.
3. Les racines doivent être protégées
Certains jardiniers sont des hystériques de la mauvaise herbe. À tel point qu’ils passent leur temps à les enlever avec une binette ou une bêche. Mais ce n’est pas une super idée… Pourquoi ? Car, déjà, la plupart des mauvaises herbes sont utiles, voire comestibles. Mais en plus, on coupe les racines des plants de tomates en même temps que celles des adventices. Et quand on sait à quel point un pied de tomate est fragile, abîmer les racines est une action à éviter à tout prix.
4. Certaines variétés sont plus fragiles
Il semblerait que certaines variétés de tomates soient plus sujettes à la nécrose apicale que d’autres. C’est le cas des « Fantastic », « Cornu des Andes », « Big Boy » et de toutes les tomates allongées et très grosses. Si vous décidez de les cultiver, soyez très attentifs aux 3 points évoqués plus haut. Et notamment l’arrosage qui doit être constant.
Faut-il appliquer un traitement local ?
Vu que la nécrose apicale n’est pas une maladie causée par un champignon ou une bestiole, un traitement semble peu pertinent, rappelle Marcel. D’autant qu’on sait que c’est un problème d’arrosage qui empêche le calcium de se diffuser dans toute la plante. Donc les « pschitt-pschitt » vendus dans le commerce ne sont d’aucune utilité…à part vous voler 12€. On lit souvent, sur les blogs de jardinier, de mettre du sel d’Epsom. Fausse croyance également, car il ne réduit pas les carences en calcium. Mon grand-père mettait quelques coquilles d’œufs écrasées dans le trou de plantation de jeune plant de tomate. Selon lui, c’était efficace puisque ça renforce l’apport en calcium…à condition d’avoir un arrosage régulier.